Ce site utilise des cookies afin d'améliorer votre expérience de navigation.
Dans cette catégorie, vous trouverez des informations sur les nuisances sonores, infrasonores et vibrations produites par les éoliennes, leur impact sur les humains et les animaux.
Certains disent qu’elles ne font pas de bruit, qu’ils se sont placés sous une éolienne et qu’ils n’ont rien entendu. Et pourtant, le Gouvernement wallon (GW) a pris la peine de réguler et de limiter le bruit généré par les éoliennes par un Arrêté du 25 février 2021[1]. Il a même pris la peine, parce que les éoliennes sont très bruyantes, de réduire la protection des riverains pour pouvoir en placer plus sur le territoire. Le Gouvernement flamand s’apprête à faire de même.
Donc, les éoliennes font du bruit…
Cet Arrêté du GW limite le bruit éolien pour les riverains comme suit :
Contrairement aux yeux, l’oreille ne se repose jamais, il n’est pas possible de la fermer ou de la mettre en veille, elle entend tout le temps. La nuit, le bruit continue d’agresser l’organisme provoquant des troubles du sommeil notamment par la fragmentation du sommeil. Un sommeil perturbé de manière fréquente et récurrente (comme vivre à côté d’un parc éolien) peut provoquer différents problèmes de santé.
Les conditions optimales pour dormir exigent que le niveau de bruit constant au sein d’une chambre à coucher ne dépasse pas le seuil de 30 dB[2] .
Dans une habitation, le niveau sonore idéal est de 40 dB[3].
Le bruit est la nuisance principale dont se plaignent les riverains, souvent à des kilomètres à la ronde.
Le bruit éolien a 3 origines :
1. Un bruit aérodynamique dû à l’écoulement de l’air sur les pales
2. Un bruit discontinu, saccadé, les pales tournent (les pales montent et descendent pour un observateur fixe)
3. Un bruit mécanique (industriel) provoqué par les divers éléments électriques et mécaniques du rotor, de la boîte d’engrenage, …
Les effets sur les riverains des parcs, le syndrome éolien : troubles du sommeil, de la fatigue, des acouphènes, des troubles de l’équilibre, du stress ou encore de la dépression. Les personnes les plus affectées par le bruit éolien sont les enfants, les seniors, les femmes enceintes et les personnes souffrant de maladie chronique[4].
Selon la topographie du terrain (vallée, carrière, plateau….), la présence d’une véranda, l’orientation des pales des éoliennes, l’exposition au vent, … le bruit peut être plus ou moins important.
Certaines personnes ressentent les vibrations transmises par le sol.
Le Conseil Supérieur de la Santé d’avril 2013 formulait 8 recommandations visant à développer une énergie éolienne socialement acceptable (qualité de vie, santé, bien-être) :
- Analyser les effets sur la santé publique
- S’aligner sur les directives de l’EMPS Europe : niveaux sonores inférieurs à 45 dB(A) en journée et 40 dB(A) la nuit.
- Pour éviter les effets stroboscopiques, mieux choisir les sites d’implantation et les plafonner à 30 heures par an et 30 minutes par jour indépendamment de la nébulosité.
- Une attention particulière aux problèmes de sécurité
- La conception et l’exécution de projets éoliens doivent être intégrées dans des processus participatifs dans lesquels les parties prenantes ont réellement voix au chapitre dans la conception, l’exécution et le fonctionnement du projet.
- Impliquer les médecins généralistes locaux.
- Surveiller le statut sanitaire des riverains des projets éoliens
- La Belgique devrait prendre part à ou prendre l’initiative d’une étude internationale sur les répercussions spécifiques éventuelles du fonctionnement des éoliennes sur la santé et le bien-être des riverains.
Ces recommandations sont restées lettres mortes.
Les appareils de mesure classiquement utilisés pour les bruits industriels ne sont pas adaptés à la mesure du bruit éolien chargé en très basses fréquences. Seules les fréquences dites audibles sont considérées.
Les simulations de bruit proposées par les promoteurs sont basées sur la norme ISO9613-2 qui n’est pas applicable pour des sources situées à grande hauteur. Les simulations ne correspondent donc pas à la réalité du terrain.
Les infrasons sont des sons à basse fréquence. Ils correspondent à la bande de son inférieur à 20Hz qui sont de même nature que le son, mais non perçus par l'ouïe. Les infrasons se propagent à grande distance. Comme le son, les infrasons ont une source naturelle (le chant des baleines, les coups de tonnerre) ou résultent de l'activité humaine (machines lourdes rotatives, le basson profond d'un orgue, les éoliennes…). Si nous ne les entendons pas, l'être humain les ressent.
Pour les éoliennes, le contenu fréquentiel en basses fréquences est important et en croissance avec la taille des machines.
A Leuze-Europe, l’asbl VentdeRaison a mesuré avec un sonomètre agréé, à une fréquence de 0.8 Hz, une puissance sonore de 97.8 dB. Et ce, à 550 m de l’éolienne ! On ne les entend pas, mais ils sont « ressentis ».
Les symptômes iraient de la migraine, pression dans la tête, la poitrine, bourdonnement d'oreille, nausées, troubles de l'équilibre,…[5]
De nombreuses études (Winsconsin, Australie, France) soulignent les impacts nocifs pour l’être humain.
Comment se protéger du bruit éolien ?
On ne peut pas atténuer le bruit éolien comme on le fait pour les autoroutes, les usines, etc. :
- impossible de faire pousser une végétation de 180 à 220 m de hauteur ;
- isolation sonique (toit et fenêtres) des maisons inefficace ;
- la végétation atténue peu ces sons
La seule protection efficace est d’augmenter la distance éoliennes-habitations.
En Wallonie, la distance préconisée est de 4 x la hauteur du mât (Cadre de Référence éolien – 2013) :
- cette distance n’est basée sur aucune étude scientifique !
- elle est purement ARBITRAIRE ;
- elle permet de placer un maximum d’éoliennes dans les campagnes wallonnes.
L’Europe, mais aussi nos gouvernements wallon et flamand refusent de prendre en compte la spécificité du bruit éolien et nient le problème sanitaire.
Les éoliennes produisent des vibrations dans le sol. L’université de Liège, répondant à une enquête publique concernant 6 éoliennes sur le site de construction du projet mondial de « TELESCOPE EINSTEIN » affirme : «C’est totalement incompatible avec la nécessité d’absence de vibrations en sous-sol pour la qualité des mesures du télescope, qui doit détecter d’infimes oscillations de l’espace-temps».[6]
Agir contre le réchauffement climatique, OUI ! Mais pas au prix de la santé des gens !
Impact sur la santé animale. La FUGEA, dans la Lettre Paysanne n°107 de février 2021, s’est inquiétée de l’impact des éoliennes sur la santé animale.
[1]http://environnement.wallonie.be/legis/pe/pesect081.html
[2] https://www.acoustix.be/fr/isolation-acoustique/actualites/consequences-bruit-sommeil
[3] https://www.netatmo.com/fr-fr/guides/weather/air-care/pollution/noise-level
[4] https://www.acoustix.be/fr/isolation-acoustique/actualites/consequences-bruit-sommeil
[5] http://fr.friends-against-wind.org/testimonies - témoignages de personnes soumises au bruit des éoliennes
[6] Sudinfo du 16 juin 2022 “Le projet de méga-télescope de l’ULiège torpillé par... six éoliennes”