Rapport à Monsieur le Ministre du Redressement productif, Madame la Ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie.
ENR Alternatives
S’opposer à l’éolien on-shore, ce n’est pas s’abstenir d’une réflexion sur les énergies renouvelables.
En juin 2015, l’AWAC soumettait un inventaire de la répartition des émissions de GES par secteur en Wallonie en 2013 : le secteur de l’énergie (production d’électricité) représentait seulement 8% des émissions de GES contre 17 % pour l’industrie (combustion), 14 % pour l’industrie (procédés), 24 % pour le transport, 16% pour le résidentiel, 13 % pour l’agriculture, 5 % pour le tertiaire, 1,7 % pour les déchets et 3 % pour autres.
Or, le Gouvernement wallon raisonne et agit comme si le secteur de l’énergie (production d’électricité) représentait la source majeure de GES, ce qui est loin d’être le cas, et concentre les deniers publics sur une politique éolienne environnementale, économique et énergétique désastreuse.
Une véritable politique climatique devrait concentrer ses efforts sur les sources responsables de la plus grande part d’émission de GES comme le transport, l’industrie ou le chauffage (isolation résidentiel). Mais nous constatons que pour ces secteurs, les actions du Gouvernement sont assez frileuses.
Mais produire de l’énergie « verte », parce qu’elle est subsidiée, RAPPORTE DES SOUS, et tout le monde veut sa part du gâteau : les promoteurs, les communes, les intercommunales, les magasins comme Colruyt, les citoyens coopérateurs, … Alors que mettre en place une politique écologique efficace de la mobilité et de l’isolation, ÇA COÛTE DES SOUS…
L'asbl VdR-WmR fait également les constats suivants :
1. Le photovoltaïque et l’éolien sont à la fois intermittents (donc ingérables et pertubants sur les réseaux) mais visibles (important pour un politicien qui croit ainsi rassurer la population en visualisant son action).
2. La géothermie, la co-génération et la biomasse sont à la fois non-intermittents (gérables en ajustant la production à la consommation si on le souhaite, et donc non pertubants sur les réseaux) et sont invisibles (donc rapidement oubliés par la population, qui ne les associera plus à une politique).
Pourtant, ces trois autres sources d’énergie respectent la ruralité, elles sont sans impact sur le plan du patrimoine paysager, de l’immobilier, du tourisme, de la biodiversité et de la santé (pas de nuisances sonores, pas d’infrasons). De plus, elles font appel à des savoir-faire beaucoup plus régionaux que les éoliennes (essentiellement allemandes, espagnoles et chinoises) ou les panneaux photovoltaïques (fabriqués maintenant pour la plupart en Chine).
Le choix de se focaliser sur l’éolien on-shore et sur le photovoltaïque, aux dépens des autres énergies renouvelables n’a jamais été motivé par le Gouvernement Wallon, mais s’explique par la pure démagogie et les bénéfices substantiels que procure la filière éolienne (subsides) pour les sociétés promotrices d’éolien, dont les Intercommunales wallonnes.
Ventderaison est convaincu que parallèlement à l’incitation à une consommation plus réfléchie, il faut stimuler la recherche et le développement d'alternatives viables et cela se fera dès le moment où les électeurs seront conscients qu'ils ne peuvent pas se reposer sur les lauriers-fantômes des sources d'énergie dites "fatales" (éolien et solaire). L'éolien donne juste bonne conscience à un public mal informé.
Un article de Claude Brasseur, mathématicien et chercheur belge.
Au-delà des utilisations d'énergies renouvelables acquises depuis des siècles (le bois en tête) aucune nouvelle exploitation des énergies renouvelables n'a encore pu être réalisée utilement.
En particulier, éolienne et photovoltaïque ne connaissent aucune application rentable et intégrable à l'économie.