Bruit et infrason éoliens
Le problème du bruit généré par les éoliennes est une composante importante des nuisances potentielles de parcs éoliens.
Les turbine installées depuis quelques années sont des machines de grande taille (150 à 220 m en bout de palle) et de grande puissance ( 2 à 7 MW). Inévitablement, le brassage de l'air par ces machines crée de forte turbulences aérodynamiques qui sont perçues sous formes d'ondes sonores couvrant un large spectre (de 0.8 Hz à plusieurs centaines de Hz).
Un parc éolien est une installation industrielle de classe 2 (puissance égale ou supérieure à 0,5 MW et inférieure à 3 MW) ou de classe 1 (puissance égale ou supérieure à 3 MW) qui est soumise à une importante contrainte en matière d'émission sonores. Ces émissions ne peuvent en effet pas dépasser une intensité de 40 dBA durant la nuit (de 22H00 à 06H00) sur le seuil des habitations environnant les parcs.
Or, il se trouve que, ayant adopté en 2002 des dispositions sans fondement légal, le cadre éolien wallon, plusieurs fois modifié sur ce point, indique que la contrainte des 40 dBA nocturnes ne peut être dépassée à une distance de trois fois la hauteur de l'éolienne, soit en moyenne 450 m.
Mais les plaintes de nombreux riverains, confirmées par plusieurs campagnes de mesures de bruit en Wallonie, montrent que la limite des 40 dBA nocturnes à 450 m n'est respectée dans aucun des parcs éoliens mis en service depuis 2008.
Les services du SPW et le Ministre Henry, responsable de l'environnement, ont récemment fait exécuter des mesures de contrôle. Ils ont, jusqu'à présent refusé de communiquer au public les résultats de ces mesures car ils démontrent inévitablement les dépassements dénoncés par ailleurs.
Vent de Raison (VdR) est d'avis que la combinaison des infractions des opérateurs de parcs éoliens et de la rétention illégale d'information sur ce sujet par le Gouvernement wallon pose un grave problème de dysfonctionnement de l'Etat. Vent de Raison suit donc ce dossier avec attention.