Si certains oiseaux se tiennent éloignés des éoliennes, cet éloignement a un impact sur l'écosystème et la chaîne alimentaire.
"Ils ne meurent pas sous le coup des pales, mais préfèrent s'en tenir loin" , rassure d'emblée l'écologue Maria Thaker, de l'Institut des sciences de Bangalore (Inde). Un éloignement qui n'est pas indolore pour l'écosystème : "En chassant ces prédateurs naturels, les éoliennes agissent comme des superprédateurs", poursuit-elle. Pour mesurer leurs effets en cascade sur la chaîne alimentaire, Maria Thaker a comparé 6 zones d'un demi-kilomètre carré chacune, situées sur un plateau de roches rouges de la chaîne des Ghats occidentaux (Inde). Résultat : sur les 3 zones hérissées d'éoliennes, l'abondance des oiseaux a été divisée par 4. Quant à la vie terrestre, elle a été bouleversée. Notamment pour ses principaux habitants : les splendides lézards Sarada superba. "Leur densité a triplé, affirme l'écologue, provoquant des changements de comportement et de morphologie. " Ils ont maigri et la beauté de leurs ornements sexuels a fané. En cause : leur surpopulation qui réduit la nourriture disponible et la nécessité de se démarquer. "Plusieurs études montrent que les parcs éoliens modifient en profondeur les écosystèmes, rappelle Maria Thaker. D'où l'importance du choix de leur lieu d'implantation et de leur nombre."
Lire l'article sur : science-et-vie.com
>> NOUVELLE ETUDE - oiseaux-éoliennes-écosystème