Belgique
Le soutien de la Flandre aux énergies renouvelables comme l'éolien et le solaire va encore diminuer à partir de 2021, a décidé vendredi le gouvernement flamand, sur proposition de la ministre régionale de l'Energie Zuhal Demir (N-VA). Cette dernière appuie sa proposition sur une nouvelle étude, estimant que cette baisse n'aura qu'un impact "minime" sur les investissement dans les énergies vertes et aura en revanche un effet positif sur la facture des consommateurs.
La ministre N-VA, souvent décriée pour sa politique environnementale, souhaite éviter une "subsidiation excessive" des énergies renouvelables. Les dernières années, le soutien flamand à ce secteur a d'ailleurs déjà été diminué. Il y a encore eu une adaptation en début de cette année, avec un abaissement du seuil de rendement jusqu'auquel des entreprises détentrices de panneau solaire peuvent recevoir des certificats verts, entre autres. L'étude de la société Trinomics mise en avant par Zuhal Demir la pousse à aller un pas plus loin. Les subsides visant à promouvoir l'énergie solaire, éolienne, la biomasse et la cogénération baisseront à partir de 2021. Concrètement, les garanties de rendement pour chacune de ces sources d'énergie vont diminuer.
Lire l'article sur: rtl.be ( publié le : 29/05/2020 )
>> Energies renouvelables: la Flandre réduit ses subsides
« Précarité énergétique : plus de 10% des ménages touchés. Une des causes : 31% d'augmentation du prix de l'électricité en 10 ans ( hors inflation). C'est énorme.
La facture d'électricité devrait cependant encore augmenter car :
1. Le prix du CO2 va augmenter.
2. Il va falloir payer pour le marché de capacité nécessaire pour sortir du nucléaire.
3. La charge certificats verts sur la facture du consommateur va augmenter.
4. Les tarifs de distribution et de transport vont repartir à la hausse.
100 euros par an à payer en plus pour un ménage moyen d'ici 2020 ( il paye environ 1000 euros par an maintenant pour son électricité) me semble être une estimation conservatrice.
Lire la suite de l'article sur : lesoir.be ( 05/12/19 )
>> La précarité énergétique touche 400.000 ménages
Les collaborations entre intercommunales wallonnes se multiplient. La dernière en date porte sur une expertise en matière d’énergie éolienne dans les parcs d’activités économiques, entre Ideta et Idélux.
Lire l'article sur : plus.lesoir.be ( 05/11/19 )
>> La transition énergétique pousse les intercommunales à collaborer
>> Lesoir_La_transition_énergétique_pousse_les_intercommunales_à_collabor.pdf
Le gouvernement wallon a pris dimanche trois arrêtés cassant les ventes, par Nethys, des parts de cette dernière dans le câblodistributeur Voo, la société d'énergie éolienne Elicio et la firme de services informatiques Win, ont annoncé le ministre-président Elio Di Rupo et le ministre des Pouvoirs locaux Pierre-Yves Dermagne.
Nethys, société privée théoriquement responsable devant sa maison-mère publique, l'intercommunale Enodia (ex-Publifin), a répondu ces derniers jours au gouvernement wallon qui l'avait questionnée à la suite des nombreuses révélations de presse ces dernières semaines sur les procédures de vente enclenchées le 22 mai dernier.
Dans ces réponses, l'équipe Di Rupo a découvert que Nethys avait réalisé le 2 septembre dernier les ventes de ses actions dans Win et Elicio aux sociétés de François Fornieri - par ailleurs administrateur de Nethys -, Ardentia Tech et Ardentia. La vente de Voo aux fonds américain Providence Equity a quant à elle fait l'objet d'un contrat de cession d'actions, mais cette cession doit encore être réalisée.
Le gouvernement wallon souligne les conflits d'intérêts, le manque de mise en concurrence, le montant dérisoire de certaines ventes et le fait que tout s'est fait à l'insu des responsables publics, au détriment de l'intérêt général. Ainsi, les décisions de cession de participations dans Voo, Elicio et Win n'ont pas été soumises à l'avis conforme de l'intercommunale Enodia (ex-Publifin), tel que l'exige le Code de la démocratie locale.
Nethys estime ne pas être soumise à cette disposition qui ne serait à ses yeux entrée en vigueur que le 24 mai dernier, soit deux jours après les premiers actes de vente, alors que le gouvernement wallon considère que l'entrée en vigueur remonte à un an plus tôt. Ces procédures de vente "ne présentent pas des garanties suffisantes en vue d'obtenir le meilleur résultat pour les autorités locales", à savoir les communes liégeoises et la province qui sont actionnaires de Nethys.
Et M. Dermagne de de détailler ces procédures, société par société. Concernant Win, en acceptant l'offre de la société Ardentia Tech, "Nethys a outrepassé le mandat de négociation qui lui avait été donné par le Conseil d'administration d'Enodia". La mise en concurrence n'a pas été faite, alors que d'autres opérateurs avaient manifesté leur intérêt. "C'est d'autant plus grave que la vente se fait à Ardentia Tech dont le fondateur (le patron de Mythra François Fornieri, NDLR) est par ailleurs administrateur de Nethys, et qu'il était prévu que l'administrateur délégué de Nethys (Stéphane Moreau, NDLR) co-investisse dans Ardentia Tech", dénonce le ministre.
Le même reproche d'absence de mise en concurrence est fait concernant Elicio, vendue à Ardentia, autre société de M. Fornieri. Le prix de cession de cette société est symbolique et dérisoire: deux euros, tandis que Nethys continuerait d'octroyer à Elicio environ 264 millions d'euros de prêts après sa privatisation. "En bref, on cherche à privatiser les profits sur cette activité et à collectiviser une partie des pertes", résume Pierre-Yves Dermagne. Et là aussi, le conflit d'intérêts dans le chef de MM Fornieri (administrateur et acheteur) et Moreau (administrateur et co-investisseur) semble patent. Concernant la vente de 51% dans VOO, Nethys a bien initié une procédure concurrentielle de vente.
"Mais sa mise en oeuvre présente plusieurs lacunes qui permettent de douter que les meilleures conditions, financières et autres (concernant l'emploi et l'ancrage des centres décisionnels), ont pu être obtenues." Au vu de tous ces éléments, M. Dermagne a exercé son pouvoir de tutelle en annulant les décisions du conseil d'administration de Nethys du 22 mai dernier, et a transmis ces nouveaux éléments au parquet fédéral.
Lire l'article sur : levif.be ( 06/10/19 )
>> Nethys: le gouvernement wallon casse les ventes de Voo, Elicio et Win
A l'instar de celle de Win, la vente annoncée d'Elicio à Ardentia n'aurait pas fait l'objet d'un appel au marché. Très endettée, la filiale de Nethys aurait été fortement sous-évaluée dans le cadre de son acquisition par la société de François Fornieri.
Lire l'article sur : lecho.be (20/09/19)
>> La vente d'Elicio est un énorme hold-up
North Sea Wind, la société coopérative de Parkwind permettant de lever des participations publiques aidant à financer l'éolien offshore, n'a récolté à ce jour que 19% du montant maximum visé. Dès lors, la période de souscription a été prolongée et le montant minimum de participation augmenté.
Lire l'article sur : lecho.be ( 16/09/19 )
>> Le public boude le projet North Sea Wind
Nombre record d'heures d'électricité gratuite en 2019 !
Le texte adopté en première lecture par le gouvernement wallon pour en finir avec la bulle du renouvelable a dû être profondément remanié. Les critiques des différentes instances consultées étaient cinglantes.
Lire l'article sur : lecho.be
>> Jean-Luc Crucke a dû remanier sa solution à la bulle des certificats verts
"Neuf cent coopérateurs attendent avec anxiété l'assemblée générale extraordinaire qui se tiendra le 15 mars prochain. Tous ensemble, ils ont investi environ 750.000 euros dans Enercoop, une coopérative citoyenne qui promettait de financer des éoliennes, et de rapporter rapidement 4 à 5 % de dividendes annuels aux coopérateurs.
Mais après trois ans d'activités, les deux tiers de l'argent sont partis en fumée. "
Lire l'article sur : rtbf.be
>> La Fédération des coopératives d'énergie renouvelable, Rescoop, tend la main à Enercoop, le "vilain canard"
12.500 euros, voilà la somme que doivent payer les propriétaires d'éoliennes à Houyet, en province de Namur. Une taxe qui touche les grands comme les petits moulins à vent. Quelle que soit leur puissance. Une redevance qui sera désormais supprimée en 2019. Tout profit pour les projets citoyens comme l'éolienne des enfants.
Lire l'article sur : rtbf.be
>> Houyet supprime la taxe "éolienne", un revirement fiscal qui profite aux "petites" initiatives
Le gouvernement wallon a approuvé en deuxième lecture le mécanisme pour liquider la bulle photovoltaïque. Le régulateur dénonce son coût exorbitant.
Le ministre wallon de l’Energie, Jean-Luc Crucke (MR), a des allures de prestidigitateur. Il a trouvé une solution pour détruire définitivement la fameuse « bulle photovoltaïque », sans augmenter la facture des consommateurs. Ce plan est sorti du chapeau ministériel en septembre dernier. Il consiste avant tout en un emprunt (1,8 milliard maximum) auprès de la banque BNP Paribas Fortis.
Ce jeudi : nouvelle étape franchie. Le projet de décret du libéral a été approuvé en deuxième lecture par le gouvernement. Il va être envoyé au Conseil d’Etat, avant de revenir pour une troisième (et dernière) lecture ministérielle
Pas mal de changement dans la nouvelle mouture du texte, par rapport à septembre. Mais des corrections très techniques, qui ne modifient pas l’esprit du projet (notamment pour faire en sorte que ce prêt de 1,8 milliard ne vienne pas plomber le bilan de la société Elia). Ces changements sont le fruit d’une prise en compte des avis remis par les parties prenantes au dossier. Dont l’avis du régulateur énergétique wallon (la Cwape), qui vient d’être rendu public. Et s’il se montre positif sur certains volets du projet, il tique aussi sur le coût total de la formule Crucke.
Etalement sur 20 ans
Avant tout, un rappel du mécanisme s’impose. Son objectif est simple : remettre de l’ordre dans le marché des certificats verts (les subsides au renouvelable), qui déraille depuis des années. Aujourd’hui, il y a beaucoup plus de certificats verts sur le marché (vendus par les producteurs de renouvelable) que de fournisseurs prêts à les racheter (ils ont un quota de rachat imposé). Le trop-plein de certificats doit dès lors être acheté par le gestionnaire de réseau Elia, à 65 euros pièce. Un coût qu’Elia a répercuté dans la facture des ménages, où une surcharge de 13,82 €/MWh est apparue. Mais cela ne suffisait plus, et Elia risquait d’à nouveau relever son tarif.
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Photovoltaïque: 1,8 milliard, ça ne suffira pas à liquider la bulle
Jean-Luc Crucke voulait éviter cela. Il a donc trouvé une banque (BNP) qui prêtera l’argent dont Elia a besoin pour racheter les certificats excédentaires. Ce qui permettra à Elia de les liquider. Mais, le gestionnaire de réseau devra rembourser la somme prêtée, sur 20 ans. Majorée d’intérêts. Pour ce faire, Elia pourra continuer à utiliser sa case « surcharge » sur la facture de tous les consommateurs.
Ceci implique curieusement une nette baisse de la surcharge
Elia, à court terme. En 2019, il ne faudra payer que la première annuité du premier prêt. Mais chaque année, Elia empruntera un peu plus d’argent à la banque. Et la surcharge augmentera petit à petit. « De 2,65 euros par MWh en 2019 à un maximum de 7,29 euros par MWh en 2030 en fonction du scénario considéré », selon les calculs de la Cwape. Ce qui est nettement inférieur à l’actuelle surcharge de 13,82 euros par MWh.
Aussi bizarre que cela puisse paraître, la facture va donc… baisser. Jean-Luc Crucke est bien un sorcier. Mais attention : on s’engage ici sur un remboursement durant 20 ans, alors que la surcharge actuelle devait disparaître dès 2030. On payera donc moins cher annuellement, mais pendant plus longtemps. Voilà l’astuce. Dans tous les cas, c’est bien le consommateur qui réglera l’ardoise.
Un plan B
En bout de course, l’ardoise totale sera même plus salée. Car une banque ne prête évidemment pas d’argent sans se rémunérer en contrepartie. Et c’est ce que reproche la Cwape à Jean-Luc Crucke. « Les coûts externes de ce mécanisme (…) s’élèveront à plusieurs centaines de millions d’euros », écrit le régulateur dans son avis. Combien précisément ? Difficile à dire. Il faut additionner les coûts de la mise en place de la structure de financement et ceux de la charge d’intérêt liés aux emprunts. « Pour des raisons de confidentialité », la Cwape ne chiffre pas publiquement les coûts de la structure. Elle se penche en revanche sur la charge d’intérêts. « A l’horizon 2045, celle-ci représente un montant de plus de 374 millions d’euros ». Ce qui représente « un coût global conséquent à charge de tous les consommateurs d’électricité » et qui « risque de pénaliser l’acceptation des politiques de soutien aux investissements qui seront nécessaires dans le cadre de la transition énergétique dans les années qui viennent », écrit le régulateur.
Soyons de bon compte, la Cwape ne dit pas que des horreurs sur la proposition du ministre libéral. Elle parle d’une solution « novatrice », qui présente l’avantage de « résoudre définitivement le problème de la dette certificats verts », plutôt que de le reporter sans cesse (comme l’ont fait les prédécesseurs de Jean-Luc Crucke). Autre avantage : « elle permet d’alléger à court terme la facture des consommateurs ».
Mais la Cwape plaide toujours pour une autre solution : une hausse directe (mais momentanée) de la facture des ménages. « Liquider cette dette plus tôt, à travers une augmentation de la surcharge Elia (…) tout en préservant les consommateurs vulnérables et les entreprises électro-intensives reste une option qui devrait être évaluée ».
Lire l'article sur : plus.lesoir.be
>> Un surcoût de 374 millions pour éponger la bulle verte
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>> un_surcout_en_millions_pour_eponger_la_bulle_verte.pdf
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>> parc_eolien_belge_en_mer_du_nord.pdf