Economique
La mise en place de la politique éolienne wallonne (PEW) se fait suivant les règles économiques suivantes :
L'Union Européenne (UE) impose un calendrier de mise en œuvre des ENR pour l'ensemble de l'UE et des quotas obligatoires pour chacun des Etats Membres. Programme 3 x 20 en 2020 de l'UE.
Puisqu'il y a des quotas, les Etats Membres ont le droit de subsidier les producteurs éoliens. Deux mécanismes sont utilisés pour cela :
Soit les tarifs préférentiels accordés aux producteurs éoliens (feed-in tariffs). Ce mécanisme est le plus généralement utilisé dans l'UE.
Soit les "bonus à la production" (Certificats Verts, CV), une particularité belge et donc wallonne. Le CV est une "lettre de crédit" délivrée aux producteurs éoliens pour chaque MWh produit. La valeur fiduciaire de cette "lettre" est actuellement garantie à un minimum de 65 € mais peut atteindre des valeurs supérieures (82,07 €/CV en 2011) si les distributeurs d'électricité deviennent demandeurs de CV afin de rencontrer les obligations de quotas d'ENR qui leurs sont imposés.
Note : ces deux mécanismes prélèvent les subsides directement chez les consommateurs et n'apparaissent donc pas dans les comptabilités des Etats Membres. La comptabilité de ces subsides dans le PIB devrait donc faire l'objet d'un débat politique qui a, jusqu'ici, été escamoté.
Outre les subsides, les producteurs éoliens bénéficient d'une priorité d'injection de leurs MWh sur les réseaux. La production des centrales thermiques (TGV) doit donc "s'effacer" devant celle des parcs éoliens.
Cette obligation d'effacement rend l'exploitation des TGV aussi aléatoire que ne l'est la production d'électricité éolienne puisque la première est forcée de "suivre" la seconde.
En conséquence, de nombreuses TGV deviennent non rentables et devraient être arrêtées. Cela est toutefois techniquement impossible car les TGV sont indispensables à la sûreté de la fourniture d'électricité face aux aléas de la production éolienne. D'où la nécessité de subsidier, en parallèle, des centrales TGV pour les maintenir en service. On se rend compte immédiatement du gaspillage d'énergie ainsi orchestré.
L'autorité régulatrice est la CWAPE.
Les principaux chiffres liés à l'exécution de la PEW actuellement proposée per le Gouvernement wallon sont :
Production brute de 4,5 TWh d'électricité éolienne planifiée pour 2020, soit environ 15% de la consommation nette d'électricité de la Wallonie.
A noter que la différence entre ces deux quantités n'est jamais prise en compte. Cette différence est "inconnue" et pourrait diminuer de 50 % ou plus la disponibilité nette pour les consommateurs de l'électricité éolienne. C'est la question de l'efficacité énergétique de l'éolien industriel.
Cette production brute nécessite la mise en service de 1000 machine de 2,2 MW ayant un taux de charge de 23%
Le coût d'investissement des machines est de 2 M€ par MW installé, soit un total de 4400 M€
Le coût nécessaire à l'adaptation des réseaux de transport et distribution (en Belgique et en Europe) est "inconnu". Sûrement de l'ordre du milliard d'€.
La masse de subsides octroyés par la Région Wallonne à la construction des parcs éoliens est "inconnue". Certainement pas inférieure à 10% de l'investissement total, soit 440 M€.
Chaque nouveau MW éolien mis en service se voit crédité, via les CV, d'une somme annuelle de 2200 MWh x 65 € = 143 000 € qui sont prélevés chez les consommateurs via leur facture d'électricité.
La mise en service de 150 MW éolien chaque année correspond à la création d'une dette de 21,5 M€ à payer chaque année pendant 15 ans par les consommateurs.
La mise en place des 2200 MW de puissance éolienne en Wallonie aura ainsi crée une "obligation" totale sur la tête des consommateurs de 9 400 M€ (2200 MW x 2200 h/an x 15 ans x 65 €/MWh). L'entièreté de cette somme, payée par les consommateurs, aura été versée aux opérateurs éoliens qui sont, rappelons-le, des multinationales PRIVEES souvent étrangère. C'est ainsi que le numéraire wallon est englouti par des entreprises privées qui ne paient pas d'impôts en Belgique.
Chaque ménage wallon (1 500 000) aura donc payé, en moyenne, 6300 € sur 15 ans, soit 420 € par an. Si la durée d'octroi des CV devait être réduite, disons à 10 ans, le prélèvement sur chaque ménage serait encore de 280 €/an.
La pratique de lever une taxe communale annuelle d'environ 15 000 € par éolienne s'est aujourd'hui généralisée.
Note : une "obligation" de paiement de CV par les consommateurs pour la production d'électricité photovoltaïque a déjà créé une dette de l'ordre de 2,5 milliards d'€ en Belgique. Une tentative de "rééchelonner" cette dette est en cours.
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Nous nous intéressons ici uniquement à l’investissement, l’évaluation des coûts complets se heurtant à l’opacité du secteur des ENR.
Lire l'article sur : contrepoints.org ( publié le : 25/07/2020 )
>> À 19 milliards d’euros, l’EPR est encore moins cher que l’éolien
Nous sommes un collectif d'experts et d'acteurs d'horizons économiques et politiques variés, désireux de participer au débat sur l'énergie en France et de démystifier certaines idées reçues
https://www.energieverite.com/blog
Nous considérons qu'il est temps de donner la parole à ceux qui connaissent techniquement et économiquement le sujet de l'énergie.
Lire l'article sur : epaw.org ( publié le : 15/05/2020 )
>> Les milliards volés de l’éolien: découvrez notre enquête
Le soutien de la Flandre aux énergies renouvelables comme l'éolien et le solaire va encore diminuer à partir de 2021, a décidé vendredi le gouvernement flamand, sur proposition de la ministre régionale de l'Energie Zuhal Demir (N-VA). Cette dernière appuie sa proposition sur une nouvelle étude, estimant que cette baisse n'aura qu'un impact "minime" sur les investissement dans les énergies vertes et aura en revanche un effet positif sur la facture des consommateurs.
La ministre N-VA, souvent décriée pour sa politique environnementale, souhaite éviter une "subsidiation excessive" des énergies renouvelables. Les dernières années, le soutien flamand à ce secteur a d'ailleurs déjà été diminué. Il y a encore eu une adaptation en début de cette année, avec un abaissement du seuil de rendement jusqu'auquel des entreprises détentrices de panneau solaire peuvent recevoir des certificats verts, entre autres. L'étude de la société Trinomics mise en avant par Zuhal Demir la pousse à aller un pas plus loin. Les subsides visant à promouvoir l'énergie solaire, éolienne, la biomasse et la cogénération baisseront à partir de 2021. Concrètement, les garanties de rendement pour chacune de ces sources d'énergie vont diminuer.
Lire l'article sur: rtl.be ( publié le : 29/05/2020 )
>> Energies renouvelables: la Flandre réduit ses subsides
Un fournisseur d’énergie a le droit de dire qu’il est 100 % renouvelable car il a payé une Garantie d’origine, un impôt vert, une forme de racket institutionnalisé. Comme au Moyen-Âge, le gouvernement a rétabli le commerce lucratif des indulgences pour enrichir les producteurs d’électricité renouvelables qui peuvent ainsi verdir l’électricité, quel que soit le « péché » de son origine fossile ou nucléaire.
Le financement de la construction du parc nucléaire français actuel n’a bénéficié d’aucun apport de l’État.
La société EDF a dû emprunter, y compris hors de l’Hexagone, et assumer le remboursement répercuté sur le prix de vente de l’électricité parmi la moins chère d’Europe. L’entreprise EDF a pris tous les risques industriels de l’investissement et de la construction des 58 réacteurs actuellement en fonctionnement dont profitent tous les Français depuis plus de 30 ans.
Lire l'article sur : contrepoints.org ( publié le : 19/05/2020 )
>> Le commerce honteux des indulgences renouvelables
Nous sommes un collectif d'experts et d'acteurs d'horizons économiques et politiques variés, désireux de participer au débat sur l'énergie en France et de démystifier certaines idées reçues
https://www.energieverite.com/blog
Nous considérons qu'il est temps de donner la parole à ceux qui connaissent techniquement et économiquement le sujet de l'énergie.
Voir la vidéo sur : youtube.com ( publiée le 15/05/2020 )
>> Les milliards volés de l’éolien: découvrez notre enquête
Colruyt a fait de très bons chiffres les derniers mois à cause de la crise Covid-19 et reçoit en plus des subventions massives.
Et cela au moment où les hôpitaux manquent de moyens et où beaucoup de gens et de sociétés se battent pour survivre à cette crise sanitaire.
C'est aux citoyens de rappeler à nos politiques les priorités.
N'oublions pas qu'en matière de production de GES (dont CO2), la production d'électricité n'intervient que pour 8% devant les industries et le transport ! C'est donc d'abord dans ces deux derniers secteurs qu'il faut agir pour le climat.
Lire l'article sur : lecho.be ( publié le 28/04/2020 )
>> Colruyt se construit un empire éolien
C’est l’ensemble de la transition énergétique des États européens qui risque de s’étioler.
Le Green New Deal de la Commission européenne1 a vécu. Annoncé avec fracas et l’enthousiasme d’une presse acquise aux thèses écologistes échevelées, ce grand deal d’un coût de 1000 milliards d’euros ne survivra pas à la crise.
Le motif en est simple : le Green New Deal (GND) comme l’ensemble de la « transition énergétique » repose, entre autres mais principalement, sur un mécanisme qui consiste à forcer la consommation d’énergies dites renouvelables aux dépens des énergies fossiles et du nucléaire. Ce forçage prend différentes formes, dont l’ajout d’une ligne « énergie renouvelable » sur la facture des consommateurs d’énergie.
Des énergies renouvelables intermittentes
En effet, les énergies renouvelables (éolien, solaire)2 sont intermittentes ; leur production implique
le maintien alternatif de sources non renouvelables et nucléaires
l’adaptation du réseau de distribution électrique à des sources intermittentes pour lesquelles il n’est pas conçu ; par exemple, pour gérer la surabondance en cas de grand vent ou l’absence totale d’aucune production.
Tenant compte des coûts impliqués par leur caractère intermittent, les énergies renouvelables sont et resteront plus onéreuses que les autres sources d’énergie.
Par conséquent, ces énergies ne peuvent être mises en service que par la sanction de l’État, qui oblige à les produire, les consommer et les financer. Rien ne distingue, par nature, cette obligation de payer — fût-ce par le moyen de la facture électrique — d’un impôt.
Au-delà des énergies dites renouvelables, il n’est pas une seule rubrique du « Deal » qui ne se laisse réduire, en dernière analyse, à un surcoût imposé au contribuable et au consommateur, en direct ou via le mécanisme de l’impôt. Quand on force le propriétaire d’un bâtiment à l’isoler ou le rénover, fût-ce par la mise en paiement d’une prime finançant partiellement les travaux, la charge économique finale est supportée à la fois par le propriétaire du bâtiment, et par le contribuable. A fortiori en va-t-il de même de l’instauration, prévue par le GND, de mécanismes apparentés à une « taxe carbone ».
Lire l'article sur : contrepoints.org ( publié le 26/03/2020 )
>> « Green New Deal » : game over
L'Europe se lance à fond pour un continent zéro-carbone, qui, à termes, rendra les européens financièrement exsangues (puisque ce sont eux qui paient les énergies renouvelables via les CV et leurs factures d'électricité), au profit de multinationales qui ne sont plus toujours européennes... (Eneco vendu au Japonais par exemple, producteurs d'éoliennes indiens ou chinois, le parc d'Estinnes propriétaire de la China General Nuclear, etc.).
Par ailleurs, les européens n'ont jamais été consultés sur cette stratégie qui les ruinera et dont l'efficacité est douteuse comme le signale le Danemark qui sait de quoi il parle ! Or, la Convention d'Aarhus l'exige. Qu'est-ce que le Green Deal fait de cette consultation du publique ?
Enfin, la crise du Corona a montré de toute évidence que les portefeuilles sont mal répartis : trop d'argent pour le programme zéro-carbone et pas assez pour la santé...
Mais on continue cette politique absurde...
Les fabricants et exploitants de parcs éoliens et photovoltaïques sont dans une situation difficile, touchés à la fois par l’arrêt de l’économie à la suite de la pandémie et de grandes difficultés d’approvisionnement auprès de leurs fournisseurs industriels chinois.
Pour éviter un effondrement de la filière et même des faillites en série, le gouvernement a donc annoncé mercredi 1er avril plusieurs mesures d’urgence. Il s’agit du maintien de certains tarifs d’achat très favorables de l’électricité renouvelable et de l’allongement de délais.
Une stratégie de plus en plus contestée, jugée coûteuse et inefficace : certains soulignent que le gain en matière d’émissions de gaz à effet de serre est inexistant quand les renouvelables remplacent de l’électricité nucléaire, et que leur caractère intermittent par nature affaiblit la sécurité des réseaux électriques.
Les renouvelables n’échapperont pas de toute façon à un moment de vérité, compte tenu notamment de la réalité de leur dépendance vis-à-vis de l’industrie chinoise, bien loin des discours vendeurs de leurs promoteurs vantant une production et des emplois locaux.
(publié par J-Pierre Dieterlen sur la page de Jean-Marc Jancovici)
Lire l'article sur : transitionsenergies.com ( publié le 02/04/2020 )
>> Le gouvernement se porte au secours des renouvelables
Un coût exorbitant pour le citoyen - une énergie productrice de CO2 : entretien avec Jean-Louis DOUCY ex-directeur de communauté de communes, sur la question des éoliennes du point de vue de l'économie et de l'énergie.
Voir la vidéo sur : youtube.com ( publiée le 15/04/2017 )
>> L'arnaque de l'éolien : entretien avec Jean-Louis Doucy
"Il y a des livres qui marquent. Et pas seulement de leur empreinte sur l’apport qu’ils peuvent avoir sur le débat public. Le Climat à la fin du mois (PUF), de l’un des plus brillants économistes environnementalistes qu’on ait en Europe, Christian Gollier, par ailleurs directeur de la Toulouse School of Economics, ne permet pas seulement de s’interroger sur l’empreinte carbone laissée… par l’impression du livre.L’impression de cet opus est du reste très bonne : au-delà d’un discours très clair, étayé, et très pédagogique sur les enjeux économiques liés au réchauffement climatique, Christian Gollier amène aussi une vraie réflexion sur les enjeux de société directement liés à ces enjeux économiques."
Lire l'article sur : lalibre.be ( publié le 24/02/2020 )
>> "Les politiciens cachent à l’opinion publique les vrais coûts de la transition écologique"